Porte de la maison du jardinier du parc floral d'Orléans

Cette année c’est décidé je me lance dans un potager.

Bon, janvier n’est pas la période la plus chargée au jardin, ça tombe bien parce qu’un potager réussi c’est avant tout de la planification !

 

Un potager oui, mais lequel ?

Tout va dépendre de vos besoins. Un potager en carré a de nombreux avantages:

  1. Gain de temps passé à jardiner -> surface plus petites, pas de vides donc moins de désherbage…
  2. Entretien plus rapide mais aussi plus économique -> maladies et nuisibles plus vites éradiqués, moins d’engrais…
  3. Rotation rapide des cultures -> on ne se lasse pas des légumes arrivés à maturités
  4. Multi-cultures -> Besoin de moins d’espace (possible même sur balcon), créatif et esthétique

En revanche il aura ses limites:

  1. Tous les légumes n’y sont pas les bienvenus -> trop encombrant, vivaces…
  2. Petite production continue -> pas de conserves ou de réserves pour l’hiver
  3. Structures en bois surélevées -> besoin de changer la structure à intervalle régulier, la terre se refroidit plus rapidement

Vous pouvez, si vous avez la place, lui préférer ou lui ajouter un potager en rang de cultures associées.

Place et espace

Il va vous falloir observer votre jardin pour décider d’où vous aller implanter votre potager.

Choisissez en priorité le coin bénéficiant du maximum d’ensoleillement possible tout au long de la journée, assez proche d’un point d’eau si possible et de la maison c’est encore mieux. Attention aux ombres portées des bâtiments, des arbres et des haies. Prenez quelques jours pour regardez régulièrement par la fenêtre aux différentes heures de la journée si l’endroit où vous pensez vous installer est suffisamment au soleil.

Une fois l’emplacement, la taille et le type de potager choisi, vous pourrez commencer à aérer la terre à la fourche bêche ou la Grelinette pour ne pas la retourner et y incorporer du compost pour nourrir le sol de façon optimale.

D’ailleurs essayez de prévoir un coin pour faire votre compost, vos déchets seront ainsi recyclés utilement. Amendement, semis, repiquage, plantation, engrais… le compost est un allié précieux au jardin.

Entre les rangs et autour des carrés installez des pas japonais pour éviter de piétiner la terre en cas de pluie. Vous pouvez utiliser des chutes de carrelage, de dallage, des petits tas de tuiles cassées, gravier, galets, cailloux…

Qu’est ce que j’y mets ?

En premier lieux il faut faire la liste de ce qu’on aimerait y faire pousser. Ben oui, si vous détestez les choux de Bruxelles, même si c’est tout mignon, il n’y a pas trop d’intérêt à en faire pousser. Parce que le but c’est quand même de manger ce que vous allez semer, planter, arroser, biner, désherber, récolter…

Une fois que votre liste vous semble assez complète, ajoutez-y quelques plantes compagnes, généralement des fleurs qui en plus d’embellir et égayer vos rangs ou carrés de légumes sauront se montrer fortes utiles :

  • Effet répulsif et anti fongique -> Les ravageurs et indésirables sont repoussés ou détournés
  • Certaines sont mellifère et favorisent la pollinisation ou attirent des auxiliaires (insectes, oiseaux…)
  • D’autres peuvent servir d’engrais vert dans les parcelles non occupées par les légumes

Prévoyez également suffisamment de variétés pour une bonne rotation des cultures. Le sol du jardin potager est fortement sollicité et de ce fait s’épuise au fil des cultures.
Pour optimiser l’apport minéral et diminuer les risques d’attaques parasitaires, il est important de respecter des rotations dans les rangs ou les carrés de légumes. Votre production y gagnera et les traitements phytosanitaires seront grandement diminués.

Assurance anti-chenilles

Par temps froid et surtout en cas de neige, c’est sympa de nourrir les oiseaux. D’autant que c’est un investissement pour le printemps à venir. Installez votre nichoir dès aujourd’hui et avant mars. Une fois habitués à votre abri, les oiseaux s’y installeront plus volontiers. Attendez qu’ils aient picorés toutes leurs graines pour remplir à nouveau les mangeoires et nourrissez les jusqu’à l’apparition des premiers bourgeons sur les arbres. A la belle saison vous pourrez leur installer de jolis bains à oiseaux

Testez vos graines

Si vous troquez, que l’on vous donne ou que vous avez déjà de vieilles graines, évitez les mauvaises surprises lors des prochains semis et vérifiez la germination de vos semences. Pour tester vos graines:

  1. Préparez une boite à œufs et inscrivez sous chaque alvéoles le nom d’une variété à tester. Vous pouvez aussi faire un « plan » sur papier ou sur votre ordinateur.
  2. Placez du papier absorbant dans les alvéoles vides et posez sur chaque case les graines à contrôler (25 pour les petites graines, 10 pour les plus grosses, telles celles des légumineuses – pois, fèves ou haricots).
  3. Humidifiez graines et papier avec un brumisateur. Le papier et les graines, sans être détrempés, ne doivent jamais sécher.
  4. Placez le tout à 20 ° C. Si vous avez choisi une boîte en plastique le couvercle reposé sur l’ensemble empêchera les graines de se déshydrater et vous évitera un fastidieux suivi par brumisation.
  5. Tous les 2 jours, pointez l’apparition des jeunes pousses. Le pourcentage des germinations doit se situer entre 60 et 100 %.

Éliminez définitivement les sachets dont plus de 4 graines sur 10 pour les grosses, 10 graines sur 25 pour les petites, n’ont pas levé après 10 jours.